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❌ Idée reçue n° 1 : « On vit plus longtemps, donc il faut travailler plus longtemps. »
✅ FAUX ! L’espérance de vie en bonne santé stagne autour de 64 ans. Demander à toutes et tous de travailler plus longtemps, sans distinction de pénibilité, revient à condamner des millions de salarié·es à une fin de carrière marquée par la souffrance et la précarité.
🔴 Ce que défend la CGT :
- un départ à 60 ans avec prise en compte réelle de la pénibilité ;
- Des départs anticipés jusqu’à dix ans avant pour les métiers les plus éprouvants.
❌ Idée reçue n° 2 : « Le système des retraites est en déficit. »
✅ FAUX ! Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), il n’y a pas de problème structurel de financement. Le prétendu « trou » des retraites est le fruit de choix politiques, notamment les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises.
💰 Des solutions existent pour financer les retraites :
- 11 milliards d’euros en imposant l’égalité salariale femmes-hommes ;
- 6 à 7,8 milliards d’euros en luttant contre la fraude aux cotisations ;
- 14 milliards d’euros en taxant les revenus financiers comme les salaires.
❌ Idée reçue n° 3 : « Les régimes spéciaux sont des privilèges. »
✅ FAUX ! Les régimes spéciaux existent pour compenser des conditions de travail spécifiques (pénibilité, horaires décalés, risques accrus). Leur suppression ne crée pas d’égalité mais nivelle par le bas.
🔴 Ce que défend la CGT :
- le rétablissement des régimes spéciaux , qu’il convient d’appeler « pionniers » ;
- une harmonisation par le haut, en élargissant ces droits à d’autres professions ;
- une véritable prise en compte de la pénibilité pour tou·tes les travailleur·ses.
❌ Idée reçue n° 4 : « Les senior·es peuvent facilement travailler jusqu’à 64 ans. »
✅ FAUX ! À 62 ans, un·e salarié·e sur deux n’est déjà plus en emploi. La réforme plonge des milliers de senior·es dans un sas de précarité, entre chômage et RSA.
📉 Les conséquences :
- une réduction de la durée d’indemnisation chômage des seniors ;
- une pénalisation des carrières hachées, notamment pour les femmes.
🔴 Ce que propose la CGT :
- un retour à la retraite à 60 ans ;
- des mesures pour garantir un emploi aux seniors plutôt que de les précariser.
❌ Idée reçue n° 5 : « Les droits familiaux et conjugaux coûtent trop cher. »
✅ FAUX ! Ces droits compensent notamment les inégalités femmes-hommes en matière de carrière et de salaire. Les supprimer ou les restreindre aggraverait la précarité des femmes retraitées.
📌 En 2022, les droits familiaux et conjugaux représentaient :
- 26 milliards d’euros pour les droits familiaux (majorations pour enfants) ;
- 37,2 milliards d’euros pour les pensions de réversion.
🔴 Ce que défend la CGT :
- Une harmonisation des droits sur le mieux-disant, en tenant compte des particularités différentes public et privé ;
- Une prise en compte accrue du travail des aidant·es familiaux·les.
❌ Idée reçue n° 6 : « Plafonner les dépenses de retraite à 14 % du PIB est une bonne mesure. »
✅ FAUX ! Fixer un plafond budgétaire signifie mécaniquement un risque de baisser les pensions, alors que le nombre de retraité·es augmente.
💰 Pendant que le gouvernement veut plafonner les retraites :
- 100 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC 40 en 2024 ;
- Les exonérations de cotisations sociales continuent d’exploser.
🔴 La CGT exige :
- une politique de financement solidaire et une taxation des superprofits ;
- l’arrêt des exonérations patronales injustifiées.
❌ Idée reçue n° 7 : « La retraite par capitalisation est une bonne alternative. »
✅ FAUX ! Là où elle est mise en place (États-Unis, Pays-Bas), elle creuse les inégalités et dépend des marchés financiers, mettant en danger les pensions en cas de crise.
💸 Les dangers de la capitalisation :
- Aucune garantie de revenu : l’épargne peut disparaître en cas de krach financier ;
- absence de solidarité : seul·es celles et ceux qui ont les moyens d’épargner peuvent se protéger ;
- impact environnemental et social : ces fonds financent souvent des industries polluantes et des délocalisations.
🔴 La CGT défend la retraite par répartition, un système solidaire et sécurisé.
❌ Idée reçue n° 8 : « 63 ans, c’est un bon compromis. »
✅ FAUX ! Ce « compromis » entérinerait un recul social sans répondre aux injustices de la réforme de 2023.
📌 Ce que cela implique :
- aucune correction des inégalités pour les carrières longues, hachées ou pénibles ;
- un piège politique qui rendrait plus difficile un retour à la retraite à 60 ans ;
- un risque de passage à 65 ans après 2027.
🔴 La seule solution juste : une retraite à 60 ans avec des pensions dignes !
❌ Idée reçue n° 9 : « Les fonctionnaires coûtent trop cher à la retraite. »
✅ FAUX ! L’État finance les retraites de ses agent·es comme n’importe quel employeur. Le prétendu « déficit » de 40 milliards d’euros avancé par le gouvernement est une manipulation.
📌 Pourquoi cette fausse idée ?
- baisse des effectifs de fonctionnaires, réduisant les cotisations ;
- gel du point d’indice, impactant les recettes ;
- remplacement des fonctionnaires par des contractuels, cotisant dans d’autres régimes.
🔴 Ce que défend la CGT :
- une politique salariale qui assure l’équilibre du régime ;
- une revalorisation des carrières publiques ;
- l’embauche d’agent·es, sous statut, pour faire fonctionner les services publics.
❌ Idée reçue n° 10 : « Il n’y a pas d’alternative à la réforme de 2023. »
✅ FAUX ! Un retour à la retraite à 60 ans est possible avec un financement juste et solidaire.
🔴 La CGT revendique :
- ✅ une retraite à 60 ans avec 75 % du dernier salaire ;
- ✅ une prise en compte réelle de la pénibilité ;
- ✅ une indexation des pensions sur les salaires ;
- ✅ un financement équitable basé sur les cotisations et la taxation des superprofits.
📢 Exigeons l’abrogation de la réforme et une véritable réforme sociale des retraites !
📅 Mobilisons-nous pour défendre nos droits !
✊ La retraite n’est pas un privilège, c’est un droit nécessaire.